LA DERBOUKA




Derbouka [Darbouka, Darabouka]









Originaire d’Orient, du Moyen-Orient, et du Maghreb (Afrique du Nord), ce tambour fait partie intégrante de l’histoire des peuples Arabes. La Derbouka revête différentes formes, multiples noms (selon son contexte socioculturel), et différentes techniques d'utilisation (de jeu).


Son appellation serait onomatopéique et tirerait sa source dans le son que produit l’instrument ; "Dum/Doum" au centre de la peau et « Tek/Tec » ou « Tak/Tac » au bord de son pourtour. Son apprentissage étant oral à l'origine, nombreux rythmes se transmettent par la parole avant même d'être pratiqués sur l'instrument.

La derbouka se frappe habituellement avec les doigts, une partie de la main ou la main entière.

Les effets sur la peau ou le corps de l’instrument, ou bien en modifiant la pression de l’air dans le corps de l’instrument, permettent des résultats enrichissants sur le plan musical. Le vocabulaire se base sur des variations de timbres nombreuses et parfois complexes. (roulement, etc.)

Dépendant de son environnement maternel et de son époque de fabrication, l'instrument est construit soit en terre cuite (poterie, …), en métal (fonte d’aluminium,…) ou en bois (noyer,…). Le fût est traditionnellement pourvut d’une peau animale (chèvre, poisson, …) ou de plastique pour les versions plus modernes.

La derbouka fait aussi office d’œuvre en étant ornementée par des peintures, décorations incrustées, sculptures ou encore recouverte de matières diverses (mosaïque, incrustation de nacre, aspect thermolaquée…), parfois digne d'un orfèvre.

Pour les peaux naturelles, son système de tension se fait par réchauffement de la peau qui est généralement collée et attachée par de la ficelle ou des cordes de boyau, de cuir.

Sa fabrication moderne lui vaut d’être équipée, pour certains modèles, d’un système de tension mécanique implanté dans le corps de l’instrument par un dispositif de visserie. Améliorant ainsi l'accord de l'instrument et facilitant le remplacement de sa peau.

Se jouant usuellement dans la position assise, elle est posée sous le bras et repose couchée sur une jambe, mais on peut aussi observer des joueurs l’utilisant serrée entre les jambes, debout comme s’il on tenait un tambour Djembé. L'avantage de cet instrument réside aussi dans la facilité de déplacement.

Certains musiciens reconnus, comme le percussionniste turque Okay Temiz, utilisent des Derboukas de tailles importantes, d'un volume presque aussi grand qu’une conga ou un djembé.

L’utilisation de la Derbouka dans un set actuel (en condition de scène) amène le musicien à placer l’instrument sur un pied ou un support fixe, et à choisir un fût en acier plus qu'en terre cuite (souvent trop fragile).

Très présente dans le milieu des musiques du monde, les batteurs de certains groupes l’utilisent dans leur set en frappant sur la peau à l’aide de baguettes. Comme nous le montre le batteur du groupe de chanson française Léoparleur, qui use d’un set : Grosse Caisse, Tom Basse, Caisse Claire, Cymbales et Derbouka en tant que Tom.

La Derbouka est aussi retrouvée dans les styles de musiques populaires d'Europe de l'Est et dans les musiques Tziganes.

L'importance du rythme et de la percussion dans la musique arabe savante est telle que nul ne saurait se confronter à son écoute ou à son jeu, sans un minimum de connaissances. La derbouka fait partie intégrante des instruments phares de la musique orientale et moyenne orientale.


Source : site percussions.org

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